La Dépèche du Midi le 14 novembre 2003

 

Natacha Atlas, reine du Florida

Admirateurs, fans et curieux sont venus entendre le timbre de sa voix. En première partie, les spectateurs ont pu admirer toute la majesté, la grâce, la sensualité de la danseuse orientale locale Kolyani Djouder. Première partie qui a duré plus longtemps que prévu suite à une alerte... d'extinction de voix de la reine de la soirée. Puis arrivait enfin la chanteuse, le show pouvait commencer. Le public était conquis au bout de quelques secondes de chant, les premières filles ont commencé à se lancer dans le délicat exercice de la danse du ventre, certaines en maîtrisaient apparemment plutôt bien les ficelles. Quant à la maîtresse de la soirée, on ne pouvait que s'extasier devant sa voix lisse et veloutée qui laisse deviner une poésie exaltée et un lyrisme profond. Malgré l'incompréhension des paroles (la majorité des chansons étant en arabe), le thème de l'amour et du chagrin d'amour semble récurrent et se laisse deviner par l'intonation de cantatrice. Quant au style musical, un seul mot le qualifie : le mélange.
À l'image de ses diverses origines (à la fois égypto-palestinienne et britannique), sa musique illustre parfaitement toutes ses influences. Ainsi, on a pu l'entendre chanter en arabe évidemment, en anglais, en français et même en hindou. La rythmique est aussi un mélange ; rythme électro, sons arabes traditionnels, quelques éléments de Rap-R'NB, tout y passe, le pari est audacieux mais plutôt réussi. Cocktail de genres, cocktails de rythmes et art de la danse orientale dans lequel elle n'est pas en reste, Natacha Atlas a illuminé le Florida mardi soir, clôturant le show d'une touche de philosophie avec son célèbre tube « Au nom de la rose » venant rappeler à tous qu'on ext peu de chose.

Natacha a illuminé la scène
du Florida. Photo DDM, archives.