Le Sud Ouest le mercredi 9 avril 2003
VILLENEUVE-SUR-LOT
CENTRE CULTUREL. De la danse orientale égyptienne
avec Kolyani D'Jouder
Entrez dans la danse
Elles s'appellent Lina, Nancy, Christine ou encore Josette.
Elles ont de 15 à 59 ans et partagent une même passion pour
les danses orientales. Passion qui les a incité à suivre le
stage de danse égyptienne qui, depuis lundi après-midi, s'est
ouvert au centre culturel de Villeneuve-sur-Lot.
Un stage animé par la danseuse Kolyani D'Jouder qui bénéficie
d'une solide expérience professionnelle mêlant, pêle-mêle,
la danse classique, le jazz et la danse moderne. Mais qui depuis plusieurs
années, de part ses origines kabyles, a souhaité à
la fois initier et faire partager au plus grand nombre la danse orientale
et notamment celle qui à ses yeux incarne la véritable tradition
du genre, à savoir la danse égyptienne.
« Il s'agit d'une danse artistique où l'on utilise, pour les
femmes, les voiles et les foulards et, pour les hommes, des accessoires
tels que la canne ou le bâton. L'intérêt de la danse
égyptienne est qu'elle n'est pas folklorique. Cela n'a rien à
voir avec la danse du ventre. Ici, on travaille sur toutes les parties du
corps, à la fois sur l'isolation, la coordination et la vibration
», souligne Kolyani.
Un travail de fond qu'elle entreprend à travers les cours qu'elle
dispense depuis l'automne dernier à l'école de danse de Martine
Cucchi et qu'elle envisage de poursuivre au sein du centre culturel à
compter du 2 mai prochain en y proposant des cours réguliers. Lesquels
répondent visiblement à une attente du public
« Sensualité et féminité
». Pour preuve, Lina Mohsen, lycéenne en première
L, âgée de 18 ans, reconnaît :« j'ai découvert
le charme de la danse orientale depuis cinq ans à travers des fêtes
de famille et notamment des mariages. Depuis, j'éprouve pour cet
art une véritable passion. Cela faisait longtemps que je cherchais
des stages qui puissent m'initier à ce type de danse et j'ai trouvé
le miracle à Villeneuve-sur-Lot ! ».
Son enthousiasme a convaincu une de ses amies, Nancy Abdallah, âgée
de 15 ans. Laquelle n'a pas hésité à suivre ce premier
stage bien que résidant à Agen.
De son côté, Christine, aide médico-psychologique, âgée
de 34 ans et originaire de Castillonnès, n'est pas vraiment une débutante.
En effet, cette jeune femme suit par ailleurs des cours de danse afro-brésilienne
sur Bergerac (Dordogne) depuis trois mois mais reconnaît pour autant
volontiers son vif intérêt pour la danse égyptienne
qui, à ses yeux, s'avère à la fois, « très
sensuelle, féminine et mystérieuse ».
Enfin, Josette Pose qui avoue ouvertement ses 59 ans et qui enseigne par
ailleurs le Taï Ji Kuan (gymnastique chinoise), affirme, visiblement
enthousiaste, que cette discipline qu'elle pratique depuis le mois d'octobre
dernier lui convient parfaitement. « Elle est adaptée à
tous les âges. Cela me détend et c'est une discipline qui,
à travers son rythme et ses isolations, s'avère parfaitement
complémentaire à la pratique du Taï Ji Kuan »,
estime la jeune retraitée dans un grand sourire.
Ce stage qui se poursuivra les 10 et 11 avril, de 15 heures à 17
heures, à la salle de danse du centre Raphaël-Leygues, devrait
par la suite, à compter du 2 mai prochain, se concrétiser
par l'ouverture, à compter de cette date, d'un atelier qui y fonctionnera
tous les vendredis, de 10 h 30 à 12 heures. Avis à tous les
amateurs ! . J.S
Voiles. Les stagiaires ont découvert à la fois les charmes
de la danse égyptienne et du maniement du voile PHOTO J.S.