Natacha Atlas, reine du Florida
Admirateurs, fans et curieux sont venus entendre le timbre
de sa voix. En première partie, les spectateurs ont pu admirer toute
la majesté, la grâce, la sensualité de la danseuse orientale
locale Kolyani Djouder. Première partie qui a duré plus longtemps
que prévu suite à une alerte... d'extinction de voix de la
reine de la soirée. Puis arrivait enfin la chanteuse, le show pouvait
commencer. Le public était conquis au bout de quelques secondes de
chant, les premières filles ont commencé à se lancer
dans le délicat exercice de la danse du ventre, certaines en maîtrisaient
apparemment plutôt bien les ficelles. Quant à la maîtresse
de la soirée, on ne pouvait que s'extasier devant sa voix lisse et
veloutée qui laisse deviner une poésie exaltée et un
lyrisme profond. Malgré l'incompréhension des paroles (la
majorité des chansons étant en arabe), le thème de
l'amour et du chagrin d'amour semble récurrent et se laisse deviner
par l'intonation de cantatrice. Quant au style musical, un seul mot le qualifie
: le mélange.
À l'image de ses diverses origines (à la fois égypto-palestinienne
et britannique), sa musique illustre parfaitement toutes ses influences.
Ainsi, on a pu l'entendre chanter en arabe évidemment, en anglais,
en français et même en hindou. La rythmique est aussi un mélange
; rythme électro, sons arabes traditionnels, quelques éléments
de Rap-R'NB, tout y passe, le pari est audacieux mais plutôt réussi.
Cocktail de genres, cocktails de rythmes et art de la danse orientale dans
lequel elle n'est pas en reste, Natacha Atlas a illuminé le Florida
mardi soir, clôturant le show d'une touche de philosophie avec son
célèbre tube « Au nom de la rose » venant rappeler
à tous qu'on ext peu de chose.
Natacha a illuminé la scène
du Florida. Photo DDM, archives.